ALM : Quelle appréciation faites-vous de cette collaboration avec le groupe tchèque ?
Abdelmajid Bel Quassame : Je pense que cette expérience a bien réussi car c’est la troisième soirée qu’on anime ensemble, nos collègues tchèques et moi-même, après celles de Casablanca et de Rabat.
Comme vous l’avez constaté, le public a bien apprécié cette fusion et l’a exprimé par une réaction enthousiaste, ponctuée d’encouragements et d‘applaudissements.
Franchement, on ne s’attendait pas à ce succès. Je profite de l’occasion pour adresser mes vis remerciements à ce public connaisseur qui a joué un rôle important dans l’animation et la réussite de cette soirée.
Etes-vous satisfait de votre séjour à Laâyoune ?
J’adore me produire dans les provinces du sud du Royaume. Je suis originaire de la région de Zagoura et j’aime beaucoup travailler dans la douceur du désert qui pousse à la méditation et favorise l’inspiration. A Laâyoune, j’ai présenté, entre autres, un genre musical mixant le jazz, le rythme gnawi et la musique hassanie. Je milite en faveur de ce brassage de cultures qui a été très apprécié par le public. Ce mélange de rythmes africains (musique gnawie) et de musique internationale, donne des résultats extraordinaires et encourageants. Je veux réussir ce pari et je suis sûr qu’on va arriver à de bons résultats.
Quels sont vos projets d’avenir ?
Pour le moment je vais profiter de mon passage à Laâyoune, pour travailler avec les artistes de la région. L’idéal est de parvenir à mettre au point des oeuves communes. J’ai constaté qu’on peut faire de très belles chansons en mixant deux styles marocains différents: le gnawi et le hassani. La population de nos provinces sahariennes adore la musique et j’ai comme projet de composer une chanson qui sera dédiée à cette partie du Royaume.
Que pensez-vous de la musique gnawie ?
La musique gnawie connaît actuellement une période faste et devient de plus en plus appréciée du grand public. On assiste aujourd’hui à des festivals consacrés à ce genre musical, dont notamment celui d’Essaouira. Le succès de ce genre musical vient du fait qu’il englobe un subtil mélange de musiques traditionnelles de différents peuples.
