Société

Des experts se penchent sur l’approche genre

© D.R

La rencontre, organisée le lundi 23 mars à Tanger par le Centre africain de formation et de recherches administratives pour le développement (CAFRAD), s’assigne pour objectif de relancer ce débat auprès de hauts responsables de divers secteurs administratifs du continent africain. Il s’agit de dresser un état des lieux de la situation actuelle, de diagnostiquer les insuffisances entravant la promotion des femmes dans la vie active et d’examiner les moyens et mécanismes à même d’assurer aux femmes de meilleures perspectives de carrières.  Intervenant à la séance inaugurale de cette conférence, Chihou Saleh Mohamed, expert dans le domaine de la gestion et de la réforme des secteurs administratifs, a évoqué une série de fondamentaux qui s’imposent dans l’élaboration dans toute stratégie visant la consécration de la présence de la femme dans les postes de décision. Il a cité, à ce sujet, la ratification et l’adhésion des pays africains aux conventions internationales relatives aux droits de la femme, la nécessité de pratiquer ce qu’il qualifie de «discrimination positive» pour favoriser le quota féminin aussi bien en politique que dans les divers secteurs administratifs.
Permettre à la femme africaine d’accéder aux postes de responsabilités implique aussi une action soutenue contre le phénomène des disparités dont souffrent la gente féminine dans la vie active (salaires, responsabilités) en plus de l’encouragement de l’accès des filles aux instituts supérieurs de formation, a-t-il estimé. La faible présence des femmes dans les postes de responsabilités aussi bien dans le secteur public que privé n’est pas l’apanage des pays en voie de développement. Il a précisé, à cet égard, que de nombreuses études et statistiques démontrent qu’il s’agit d’un phénomène qui concerne aussi les pays les plus avancées en matière des libertés et d’égalité entre les deux sexes. Des études récentes ont relevé que sur 10 postes de responsabilité aux Etats Unis, seul un siège est brigué par une femme, a-t-il expliqué. Et de reconnaître que la situation des femmes n’est pas identique pour l’ensemble des pays de l’Afrique, relevant que certains pays, dont le Maroc, ont parcouru d’importantes étapes sur la voie de la promotion de la situation des femmes. Cette manifestation ambitionne d’émettre des recommandations pour des stratégies prospectives incitant les gouvernements africains à accroître le rôle des femmes dans les processus de gestion de prise de décision aux niveaux national, étatique et local.

Articles similaires

Société

Mouvement de mutation des enseignants : 30.545 bénéficiaires en 2024

Le ministère de l’éducation nationale a annoncé les résultats du mouvement de...

SociétéUne

Ce que révèle la carte sanitaire pour la région de Casa-Settat en 2023

Les écarts en matière de santé entre les régions continuent de se...

SociétéUne

Carte sanitaire : Le Maroc compte 30.643 médecins dans le public et le privé en 2023

Le ministère de la santé et de la protection sociale vient de...

Société

Souveraineté sanitaire : L’OMS salue la Vision Royale

La directrice régionale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la...

EDITO

Couverture

Nos supplément spéciaux