Société

Oujda : Généraliser les techniques de la médiation et de l’arbitrage

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Former des artisans aux différentes techniques de médiation pour qu’ils assument le rôle de médiateur lorsqu’il s’agit de litiges concernant leurs professions est la nouvelle approche prônée par le Centre d’Oujda pour la médiation et l’arbitrage (COMAR). Et c’est dans ce but qu’il a initié une formation, mercredi dernier, à la Chambre de commerce, d’industrie et des services, au profit des artisans et commerçants. C’est aussi une formation qui ambitionne de revaloriser le travail qu’assumaient, jadis, les «Mouhtassib» et les «Amine». Une médiation traditionnelle, ancrée dans la culture marocaine, qui a contribué à la sauvegarde des différents métiers de la concurrence déloyale.  La nouveauté réside dans le fait que les formations actuelles sont animées par des juristes et ciblent des groupes d’une quarantaine de personnes tout en se focalisant sur des cas précis à partir de simulations improvisées pour la circonstance. Les bénéficiaires ont aussi droit à une formation théorique concernant les différentes lois se rapportant aux commerçants, artisans, agriculteurs et les professionnels dans le monde des affaires. Cette première formation qui a concerné les artisans de la médina d’Oujda sera suivie dans un mois par une seconde formation au profit des commerçants et associations de nature commerciale puis une troisième réservée aux banquiers et une quatrième durant le mois d’avril et qui concernera les professions libérales. «En vue de vulgariser la culture de la médiation et de l’arbitrage dans les différents secteurs économiques qui peuvent être affectés par des litiges, nous avons lancé une série de formations ciblées», a déclaré à ALM  Zineb Taghia, directrice de COMAR. Et d’ajouter : «Au terme de ces formations, les bénéficiaires assureront le rôle des médiateurs et des arbitres en cas de mésentente concernant leurs professions. Le fait d’être médiateur dans une fonction qu’on exerce est plus efficace pour la résolution des problèmes». De son côté, Ahmed Touil, un participant à cette formation, a expliqué que ce type de rencontre est bénéfique aux représentants des artisans car, en plus de la bonne volonté des antagonistes, il faut s’armer de techniques persuasives et de textes juridiques afin de ne pas se tromper et favoriser un plaignant. D’autant plus que la médiation permet aux personnes qui ne sont pas d’accord de gagner en temps et en dépenses en comparaison avec les dossiers soumis à la justice. Cela permettrait aussi de conserver de bonnes relations entre les plaignants. Précisons par ailleurs que le COMAR a pour but de contribuer au progrès économique et social de l’Oriental et à promouvoir un climat favorable aux affaires et aux investissements à travers la valorisation des modes alternatifs de règlement des litiges, à savoir la médiation et l’arbitrage et l’offre des formations dans ce domaine à des partenaires et à des acteurs cibles.
Le centre permet une solution efficace aux désaccords et litiges qui lui sont soumis. Il garantit une justice rapide, confidentielle et peu onéreuse, avec la possibilité donnée aux concernés de choisir librement les médiateurs et la loi applicable.

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