Société

«Une école de démocratie»

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Aujourd’hui Le Maroc : Le Parlement de l’enfant a tenu le week-end dernier sa session régionale à Marrakech. Quel était l’ordre du jour ?
Saïd Raji : Lors de cette session régionale, qui s’inscrit dans le cadre de la préparation de la 6ème session nationale de cette instance, les enfants parlementaires des régions de Marrakech-Tensift-Al Haouz, Tadla-Azilal et Doukkala- Abda ont bénéficié d’ateliers de formation sur les droits humains. A cette occasion, les enfants parlementaires se sont penchés sur les problèmes qui les préoccupent. Ils ont débattu les différentes questions relatives aux besoins de la région pour arrêter les questions prioritaires qui seront discutées lors de la prochaine session nationale à Rabat. Il était question, entre autres, de la lutte contre l’abandon scolaire, le travail des petites filles et la lutte contre le cancer de l’enfant.

Quel est le bilan des actions menées par le Parlement de l’enfant depuis sa création en 1999 jusqu’à ce jour ?
Premièrement, il faut noter que la création du Parlement de l’enfant est venu pour honorer l’un des engagements du Royaume vis-à-vis des conventions internationales, notamment la convention onusienne relative aux droits des enfants. Celle-ci se décline en trois volets, à savoir le droit à la survie et au développement, le droit à la protection et le droit à la participation. Le Royaume, voulant que la participation des enfants soit concrète, a décidé ainsi la création d’un Parlement de l’enfant, sur initiative de SAR Lalla Meryem, Présidente de l’Observatoire national des droits de l’enfant. Cette institution est composée de 357 enfants, représentant toutes les circonscriptions électorales du Royaume. Le Souverain a voulu que cette instance soit une «école d’éducation aux valeurs de citoyenneté, de démocratie et de tolérance».
Les enfants parlementaires animent les sessions régionales au cours desquelles ils débattent de différentes questions et arrêtent leurs sujets prioritaires régionaux. Après quoi, ils se réunissent en session nationale pour définir leurs priorités nationales qui serviront de plate-forme pour formuler leurs réclamations au gouvernement.
Depuis sa création, le Parlement de l’enfant a mené plusieurs actions. Il a joué, entre autres, un rôle important dans l’élaboration du plan national pour l’enfance 2006-2015. Les enfants parlementaires ont également participé dans les différentes campagnes de sensibilisation, notamment de lutte contre le travail des petites filles et contre l’abandon scolaire. Ils ont également participé à l’élaboration du plaidoyer pour le soutien des enfants de Tindouf.
A ce sujet, ils ont envoyé une pétition au secrétaire général de l’ONU (Organisation des Nations Unis). Par ailleurs, ils ont participé dans des rencontres internationales à Bruxelles, à Oslo et en Ethiopie.

Quels sont les critères de sélection pour qu’un enfant siège au Parlement de l’enfant ?
Les enfants parlementaires sont âgés entre 10 et 17 ans. Ils sont sélectionnés selon le mérite et l’excellence de leur dossier scolaire. La Commission nationale pour la création du Parlement de l’enfant a jugé bon d’instaurer ce critère pour des raisons d’équité et pour éviter tout despotisme. A part cette opération de sélection, tous les autres processus au sein du Parlement se font d’une manière démocratique via le vote. A titre d’exemple, les présidents des commissions sont élus.

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