Culture

Balade à cheval : Un instant d’évasion au coeur du stress

© D.R

Après une semaine de stress au travail, quoi de plus agréable qu’une virée à la plage? Et mieux encore au coucher du soleil? Eh bien, l’idéal serait de le faire cheveux au vent, à dos de cheval. Une activité qui fait rêver n’importe qui. ALM a fait un petit tour du côté d’une ferme équestre qui propose ce service.
Arrivé à la ferme, déjà le spectacle des chevaux qui courent dans la carrière centrale prête à se détendre et donne envie de chevaucher. Assis en face d’un bureau assez garni de paperasse et de figurines de chevaux miniatures, le responsable nous accueille avec un large sourire. «Puis-je vous aider?», souffla-t-il. Bien sûr, une balade à dos de cheval au bord de la mer. «Il va falloir attendre environ 45min, le temps de former le petit groupe qui va vous accompagner. Si vous êtes des initiés, vous pouvez aller directement choisir votre cheval et l’atteler vous-même avant le départ, sinon j’appelle un palefrenier pour vous assister et vous faire le baptême de la cavalerie», expliqua-t-il. Direction maintenant les écuries tout au fond de la ferme. Une petite marche qui nous permet d’admirer les magnifiques chevaux qui défilent dans les carrières montés généralement par de jeunes adolescents qui exposent fièrement leur savoir-faire en sauts d’obstacles. Dans les écuries, les chevaux s’excitent à notre vue et essayent d’attirer notre attention en frappant du sabot les portes de leurs box. Les habitués vont généralement vers leur cheval habituel sauf si celui-ci est pris, dans ce cas, il va falloir faire appel au palefrenier pour demander les caractéristiques d’autres chevaux. Pour ALM ce sera «Réda», un vieux pur-sang arabe très calme mais une fois les sabots sur le sable, c’est une vraie fusée. Une aubaine d’être en avance, vu le succès que rencontre «Réda» chez les amateurs qui trouvent fatiguant d’avoir un cheval à caractère pointu. Après avoir préparé nos montures, nous débutons par un petit temps d’évolution en carrière, afin de nous familiariser un peu avec elle. Puis après quelques mises au point ou changement de cheval s’il y a lieu, nous partons pour une heure de chevauchée «les sabots dans l’eau». Nous commençons par le plus difficile, à savoir traverser le grand route qui borde l’entrée de la ferme. Heureusement, les deux palefreniers qui accompagnent notre groupe pour cette balade, ont tout prévu. Chacun d’eux se met d’un côté de la route et brandissent des pancartes qui signifient aux voitures de s’arrêter le temps de notre passage. Plus tard, Abdou, un des palefreniers qui nous accompagnent, m’expliqua que les chevaux non habitués aux voitures prennent peur à la vu des déplacements trop rapides de celles-ci et se lancent dans des ruades qui mettent le cavalier directement à terre, d’où l’importance de stopper les voitures à notre passage. Après la petite traversée périlleuse, ce ne sont que terrains vagues, résidences secondaires vides et champs de blé jusqu’à notre destination, la plage de «Madame Choual», de son nom. Nos chevaux se suivent gentiment pour descendre la pente de sable, dernier obstacle avant la liberté. La plage désertée par les estivants offre à nos yeux un spectacle magnifique, agrémenté d’un soleil timidement bas qui s’apprête à se coucher. Là, Abdou nous somme de profiter de notre balade sans pour autant nous éloigner. Pour les novices et les amoureux, ils vont marcher le long de la plage en suivant le guide Omar qui est l’autre palefrenier de notre randonnée. Une perspective pas assez excitante pour «Réda», qui a choisi de rester dans le groupe de Abdou soutenu par une petite pression d’étriers de notre part. Et c’est parti pour les grands galops grisants sur la plage de sable fin qui s’étend à perte de vue. Le soleil touche l’eau à présent et le vent dans les cheveux donne envie de lâcher les étriers pour déployer les bras et s’envoler dans le ciel rouge-orange. Une liberté sans fin ponctuée par les gouttes d’eau qui tombent sur notre visage provoquées par la queue de «Réda» qui galope à présent sur le sable mouillé. Une heure de pur plaisir pour noyer et oublier le stress d’une longue semaine de travail. A la fin de notre rondonnée, la fatigue de la chevauchée commence à se faire sentir. Abdou, attentionné, se charge de distribuer des bouteilles d’eau bien fraîche aux deux groupes avant de reprendre le chemin du retour vers la ferme. A ce moment déjà, des amitiés complices se sont formées dans les deux groupes et c’est bien à regret que l’on quitte sa monture et ses compagnons. «Merci «Réda» pour cette balade de rêve, tu es un bon cheval». Pour notre ami Abdou, ce sera un au-revoir très chaleureux et très sincère. Passage à la caisse, notre petite balade aura coûté 120 dirhams. Le lendemain, on est bien tenté de regretter notre escapade vu la difficulté de monter les escaliers à cause des courbatures, mais, le souvenir des cheveux au vent ratisse bien vite ces pensées obscènes.

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