Société

Réhabiliter l’action citoyenne

Comment réconcilier les citoyens au champ politique ? Telle est la question qui hante l’esprit de l’élite politique marocaine à la veille des prochaines élections. Il s’agit, d’un thème d’actualité autour duquel l’USFP a organisé un débat, samedi dernier à Rabat, avec la participation de plusieurs universitaires et acteurs politiques. Nombre de questions ont été, donc, déduite de cette thématique, notamment en ce qui concerne la crédibilité de l’action politique, la nécessité des partis, les règles du jeu, le rôle de la monarchie et la gestion politique ou bureaucratique des affaires publiques.
Dans une intervention qui avait pour objectif de baliser le terrain à la discussion, Mohamed Guessous, membre du Bureau politique de ce parti, a estimé que cette initiative s’inscrit dans la perspective de l’ouverture du parti sur l’ensemble des potentialités.
C’est, donc, un appel au dialogue et à la rénovation. Et de préciser que nous vivons une étape caractérisée par l’émergence de nouvelles interrogations, notamment en ce qui concerne l’importance des nouveaux mouvements sociaux comme ceux de la jeunesse, islamiques (ou islamistes), des femmes, ou culturels, etc. C’est au moment où les convictions sont ébranlées et les intérêts culbutés, dit-il, que le dialogue prend forme et devient nécessaire. « Dans le moment actuel, il est impératif qu’il y ait une transition de la logique des polémiques à celle des débats », souligne –t-il avant d’ajouter que la première interrogation concerne la spécificité marocaine. M. Guessous a rappelé, à cet effet, qu’à un certain moment, « nous avons cru à la spécificité du Maroc, notamment au vu des potentialités et énergies dont il dispose », mais, à présent, nous sommes en droits de nous interroger si cela est encore valable ? Et de conclure sur ce registre, que la spécificité du Maroc sur le plan géographique, se traduit par le pluralisme politique et culturel. Mais ce pluralisme a commencé à être secoué. Autre question qui mérite examen et débat touche au rapport entre l’éthique et le politique. « Des discours persistent encore à adopter des positions caduques qui considèrent le politique en tant que domaine du pêché, des manoeuvres, de la violence et de la conspiration.
Un domaine où la morale n’a pas lieu d’être, rapporte-t-il. Néanmoins, parallèlement à cette conception, une autre a prévalu dans les années soixante et soixante-dix et s’est répandue en faisant du politique un champ miné et dangereux.

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