Culture

Festival de Fes : Roberto Alagna chante le brassage des cultures

© D.R

Les deux premiers jours du 20ème festival de Fès des musiques sacrées du monde qui se tient sous le haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, étaient ceux de la création par excellence. Après une merveilleuse ouverture abondant dans le sens du thème de cette édition «Conférences des oiseaux : lorsque les cultures voyagent…» le Franco-italien Roberto Alagna a accordé, samedi, ses cordes vocales avec les solistes du groupe palestinien The Khoury Project.

Pendant une heure et demie à peu près, le ténor, sicilien d’origine, a envoûté le public de Bab El Makina en interprétant des chansons semant tantôt la joie, tantôt la tristesse chez les spectateurs. Entre «Notre père» en français, «Pain des anges» et «Marozella» en sicilien, les sens des festivaliers étaient enchantés selon les sentiments véhiculés par les chansons. Entre-temps, Roberto Alagna, qui portait des tenues traditionnelles pour l’occasion, laissait libre cours aux solistes du groupe palestinien The Khoury Project pour bercer les oreilles du public par leurs créations musicales rythmées et joviales.

Pour leur part, les festivaliers, qui comptaient dans leur rang Charles Fries, ambassadeur de France, ne se privaient pas de se lancer dans des ovations dès qu’ils appréciaient ces mélodies et la prestation du chanteur qui puise le fondement de ses chansons dans un répertoire traditionnel méditerranéen à caractère traditionnel festif, semi-profane ou religieux.
Au fil du spectacle, c’est un artiste doté d’un sens de l’humour que le public a découvert.

D’ailleurs, Roberto Alagna est remonté à un héritage napolitain et arabo-andalou en passant de l’opéra à la tradition populaire méditerranéenne. L’un des moments forts de la soirée était lorsque le chanteur barbu a interprété un beau mariage de musique sicilienne, arabo-andalouse et orientale. Le tout en airs conçus par le groupe palestinien.  Lors de la soirée d’ouverture, la création offerte a non seulement ébloui les Fassis mais aussi le public étranger.

A la fin du spectacle, ALM a rencontré un couple américain qui ne cessait d’exprimer sa fascination pour la voix de la chanteuse libanaise Abeer Nehme, qui s’est glissée dans la peau de la huppe. Celle-ci a rassemblé les oiseaux du monde pour les prendre dans un voyage les menant vers le roi des oiseaux, Simurgh. Un périple époustouflant !

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