Le gouvernement et les syndicats ont pu boucler in extremis leur round marathonien de réunions destinées à trouver un terrain d’entente et une sortie optimale pour tous concernant les grèves dans l’enseignement.
Plus qu’optimales, les concessions accordées par le gouvernement et acceptées par les syndicats marquent des avancées importantes, voire historiques, pour le corps enseignant, tous niveaux confondus (voir notre dossier en pages 4-6). Et au-delà du contenu des accords signés dimanche dernier, le plus marquant dans ce round aura été indéniablement son déroulement et le mode opératoire avec une mention spéciale pour le degré, l’intensité et la qualité de l’engagement dont aura fait preuve le gouvernement.
Et ce dernier a manifestement respecté sa promesse de sérieux jusqu’au bout, de l’avis de tous sauf, évidemment, des esprits malintentionnés ou manipulés. Car il y a quelques jours, le challenge était de trouver des compromis sur une longue liste de questions, dont certaines épineuses, et surtout en très peu de temps, c’est-à-dire avant la reprise des cours.
La Commission interministérielle mise sur pied à cet effet a tenu d’innombrables et interminables réunions, avec l’implication directe des ministres concernés, le tout sous le suivi rapproché du chef de gouvernement lui-même. D’ailleurs, l’accord a été signé un dimanche, la veille même de la reprise des classes. Le gouvernement tenait probablement à ce timing au vu du temps scolaire perdu mais combien précieux pour les enfants.