Société

La planète à la veille d’une grave pandémie

Quoi que cela puisse ressembler à un film de science-fiction, c’est pourtant une réalité. Une pandémie dévastatrice risque de s’abattre sur la planète, pouvant faire jusqu’à 7 millions de morts.
Sans chercher à faire dans l’alarmisme, le risque est bel et bien réel. « C’est un risque scientifique évident », martèle le Pr Rajae El Aouad, directrice de l’Institut national d’hygiène (INH). «La question n’est pas de savoir s’il est possible que cela n’arrive pas, mais on ne voit vraiment pas comment on pourrait éviter la pandémie en question», poursuit-elle.
De quoi s’agit-il au juste ? Sachant qu’une pandémie se déclare, en moyenne, tous les quarante ans, il s’avère pertinent de signaler que l’année en cours est la 36e après la dernière pandémie. La grippe de Hong Kong, en 1968/69, est la dernière en date.
Historiquement, la grippe est à la fois une des maladies les plus banales et les plus mortelles. La première pandémie d’allure grippale identifiée remonte à 1580. Depuis cette époque, 31 pandémies se seraient abattues sur le monde, dont trois au XX siècle.
La première pandémie du siècle dernier est la grippe espagnole, qui a eu une ampleur et une gravité exceptionnelle puisqu’elle causa la mort de plus de 20 millions de morts, en seulement quelques mois. Un autre symptôme qu’il faut prendre au sérieux se rapporte au virus de la grippe aviaire, qui n’est toujours pas éradiqué.
Ce qui est sidérant, c’est le processus selon lequel une simple grippe peut devenir mortelle. Chaque année, l’épidémie de grippe passe presque inaperçue, car, la souche virale ne subit qu’une légère mutation d’une année à l’autre. Aussi, le système immunitaire de l’Homme dispose d’une perception d’une partie du virus et arrive à le maîtriser.
En parlant de pandémie, il faut savoir que la souche virale subit une mutation radicale. En d’autres termes, l’organisme humain est totalement démuni contre ce virus, n’ayant jamais été en contact avec une souche apparentée. Cette virginité du système immunitaire face à ce nouveau venu fait du sujet un être totalement vulnérable. On s’imagine aisément la virulence de l’attaque. De surcroît, ce virus est sujet à recombinaison avec d’autres souches virales dans d’autres organismes vivants. Les scientifiques craignent ainsi que, dans l’organisme du porc, le virus ne se recombine avec d’autres virus. Cette recombinaison donnerait naissance à un « super virus ». Il faut également souligner la vitesse de propagation fulgurante de la contagion.
Le «Pandemic planing» suggère à tous les pays de faire des stocks d’antiviraux pour pouvoir faire face à la déclaration de la maladie, sachant qu’il faudra attendre entre 3 et 6 mois pour pouvoir disposer d’un vaccin.«Le Maroc a demandé la tenue d’une réunion régionale, car les virus ne connaissent pas de frontières et, en cas d’élaboration d’un plan de préparation, il faut que cela se fasse au niveau régional», souligne le Pr El Aouad.
Quant au Maroc, la directrice de l’INH se félicite des impressions de deux consultants de l’OMS qui viennent de quitter le pays. Ces derniers lui auraient affirmé que le Maroc est très en avance, côté préparation, par rapport aux pays de la région.
A ce propos, Rajae El Aouad a indiqué que le Maroc avait mis en place des systèmes de surveillance à même de détecter toute intrusion du virus sur le territoire et que, dès la première alerte, des mesures concrètes et efficientes seront prises.

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