Société

Notre démarche est participative

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ALM : Peu de personnes connaissent l’ADS. Pouvez-vous présenter cette agence ?
Mohamed Najib Guedira : L’ADS est un établissement public qui dispose de fonds de développement social. Il existe 80 établissements similaires au monde, et ils ont pour mission d’être des instruments plus souples et plus réactifs que l’administration dans la lutte contre la pauvreté. L’ADS a été créée en 1999, mais elle a démarré ses activités en 2001. Son Conseil d’administration est présidé par le Premier ministre et elle est placée sous la tutelle du ministère du Développement social, de la Famille et de la Solidarité.
Quel est le budget de l’ADS et qui en sont les bénéficiaires ?
Le budget de cette année s’élève à 148 millions de DH. C’est un budget d’investissement alloué au financement du développement local. Les actions de l’ADS reposent sur une approche participative, dans le sens où les partenaires portent le projet de A jusqu’à Z et en assurent la durabilité.
A ce sujet, 80% des projets que nous finançons sont présentés par des associations. 8% des projets sont gérés par des communes rurales et 7% par des coopératives.
Quels sont les champs où intervient l’ADS ?
Le monde rural absorbe 76% de nos investissements. Nous intervenons essentiellement dans les projets d’eau potable et d’assainissement, les pistes rurales et la réhabilitation des écoles.
Nous portons aussi un intérêt particulier à la construction et l’équipement des internats.
Pouvez-vous détailler concrètement quelques-uns de vos programmes?
En matière de préscolaire, nous finançons le projet de la construction de 1200 classes, dont 400 sont en cours de réalisation. Comme la composante environnementale est très importante dans la politique de l’ADS, nous luttons contre la désertification dans un programme, financé à hauteur de 34 MDH. L’objectif est de lier la lutte contre la désertification à l’effort visant à réduire la pauvreté. Nous nous intéressons également aux activités génératrices de revenus, au tourisme rural, au micro-crédit et au soutien des activités de pêche artisanale.
Est-ce que votre budget suffit à financer tous ces secteurs ?
Le budget ne suffit pas, et il ne suffirait de toute façon pas même si on le multipliait par dix. L’Etat ne peut pas développer seul le pays. Il faut se rendre à cette évidence et travailler en partenariat avec les acteurs de la vie sociale. La vraie richesse d’un pays, ce sont les ressources humaines dont il dispose. Toutes les actions de l’ADS se fondent sur une approche participative. Et c’est pour optimiser cette approche que nous organisons le Eorum de Bouzenika les 25, 26 et 27 juin.
Qu’attendez-vous de ce forum ?
Pendant longtemps, nous avons travaillé dans la discrétion. Aujourd’hui, il est temps d’établir des rapports de confiance avec les partenaires et d’échanger des idées de nature à être réalisées sur le terrain. Le forum est très opérationnel. C’est pour cela que de nombreux ateliers sont au programme.
L’un des ateliers est consacré à l’approche genre. Vous êtes à l’avant-garde en faisant du genre l’une de vos priorités…
L’approche genre, visant à réduire les inégalités entre homme et femme et à considérer la femme comme une composante essentielle du développement d’une société, fait partie des programmes de l’ADS. Nous avons un document pour privilégier les associations qui intègrent le genre dans leurs projets. Nous sommes soutenus par le secrétariat d’Etat chargé du Développement social, de la Famille et de la Solidarité, l’Agence de coopération technique allemande GTZ et l’agence canadienne de développement international (ACDI). Et de nombreuses personnes seraient surprises par les projets de développement où les femmes apportent leur pierre à l’édifice.

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