Culture

«Mawazine laisse les jeunes s’exprimer»

© D.R

ALM : Comment se présente la prochaine édition du Festival «Mawazine Rythmes  du mon-de» ?
Abdeljalil Lahjomri : Cette édition se présente dans les meilleures conditions. Le concept de Mawazine, qui est celui des rythmes du monde, est en train de s’affirmer chaque année. Nous avons essayé de faire en sorte que les musiques de l’Amérique latine et de l’Afrique soient mises en valeur.  Les rythmes du monde seront privilégiés à travers plusieurs styles musicaux. À titre d’exemple,  la samba brésilienne sera représentée à travers un groupe de musique brésilienne. Le comité d’organisation de Mawazine cherche toujours à faire appel aux formations qui réussissent un bon mélange entre la musique et l’expression corporelle. C’est bien là le concept original de ce festival qui en est aujourd’hui à sa sixième édition.

Plusieurs artistes marocains ont fait partie du programme de l’édition précédente. Qu’en est-il cette année ?
L’année dernière, nous avons effectivement invité un très grand nombre d’artistes marocains. C’était une façon de donner l’occasion à des jeunes artistes de s’exprimer sur scène et de s’affirmer. C’est aussi une manière de les pousser à aller vers la qualité et à s’imposer une certaine exigence professionnelle. Il y avait un risque qu’il y ait une rupture lors de la cinquième édition, mais elle n’a pas eu lieu finalement. Contrairement à ce qui a été pressenti, nous sommes restés fidèles au concept original de Mawazine. Pour rappel, nous avons assisté l’année dernière à des participations africaine, sud-américaine et lusophone. En plus des noms connus sur la scène internationale que nous avons invités à ce festival comme le cas de Célia Cruz, Youssoundour, Oscar Del Léon, nous avons toujours eu le souci  d’équilibrer la programmation en faisant appel à des jeunes musiciens. C’est pour cette même raison que nous avons lancé l’année dernière le concours «Génération Mawazine».

De quelle manière le concours «Génération Mawazine» sera-t-il reconduit cette année ?
Ce concours a pour but de créer des espaces d’expression et d’émergence d’une nouvelle scène musicale marocaine pour être en contact permanent avec la modernité artistique. Nous avons besoin d’avoir de nouveaux modèles artistiques. Et la création du concept «Génération Mawazine» s’est faite dans ce sens. Ce concours sera reconduit lors de cette sixième édition avec plusieurs innovations.

Quelle sera la touche originale de «Génération Mawazine 2006» ?
Tout d’abord, le jury de cette année sera différent de celui qui a été choisi l’année dernière. Le président est toujours Ahmed Aydoun, mais il sera accompagné d’aut res artistes comme le cas de Younes Megri et de Belaïd  Akkaf. L’autre innovation, c’est que nous avons introduit la danse pour cette année. La musique et la danse vont souvent de pair et pour cette raison, nous avons jugé qu’il fallait encourager les danseurs et leur permettre de s’exprimer sur scène devant les grands artistes. L’expérience de l’année dernière a bien réussi et nous comptons l’alimenter cette année. L’autre aspect important, c’est que nous voulons favoriser les  concerts des jeunes sur les scènes en plein air dans les espaces verts.
Les groupes qui seront sélectionnés vont se produire comme l’année précédente au parc Nouzhat Hassan.

Y a-t-il eu des changements dans le comité d’organisation du Festival ?
Il y a, en effet, plusieurs changements. Une autre équipe s’occupera de la préparation du programme et de la constitution du plateau artistique. Hassan Nafali ne sera plus le directeur artistique cette année, il sera remplacé par la Libanaise Arouad Esber, la directrice du Festival de l’imaginaire à Paris.

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