Les récentes sorties répétitives du chef de gouvernement sur le sujet très délicat qu’est la corruption sont à marquer à son actif évidemment tout comme la mise en marche effective de la commission nationale chargée d’appliquer la stratégie mise en place pour la lutte.
Mais il ne faut pas perdre l’objectif de vue qui est de combattre réellement le fléau et non pas seulement de prouver la volonté du Maroc à travers les annonces. La communication est, certes, un élément important du dispositif de lutte contre la corruption. Elle est nécessaire mais loin d’être suffisante. La communication produit d’abord un effet dissuasif dans le sens où elle véhicule des messages de mise en garde. D’un autre côté, elle permet aussi de donner une image positive à l’international et vis-à-vis des partenaires du Maroc, qu’ils soient des Etats ou des organisations, d’un pays qui est déterminé et décidé à emprunter la voie de la transparence.
Cela permettra probablement d’améliorer les scores obtenus par le Maroc dans les prochains classements mondiaux. Mais tout cela n’est pas suffisant. Ce travail de com’ doit véritablement être doublé d’un autre plus en profondeur et plus opérationnel. La stratégie a été dévoilée en 2016 déjà et, deux ans plus tard, il est temps que l’on commence à en voir les premiers petits résultats. Sinon, la com’ toute seule finira par produire des effets inverses préjudiciables pour le Maroc…