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Des ossements humains revendus aux charlatans

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Les histoires de violeurs de tombes sont très répandues. Mais celle de Mohamed N., que la police de Aïn Chock à Casablanca vient d’arrêter récemment, est singulière. Il s’était spécialisé dans la revente d’ossements provenant de tombes de morts de confession juive. Etonnant ! Comment en est-il arrivé à ce commerce particulièrement macabre ? Tout commence fin 2010. Mohamed vient de quitter la prison d’Oukacha où il purgeait une peine de deux ans pour attentat à la pudeur. Agé de trente ans, l’ancien détenu retrouve donc la liberté mais sans horizons. Sans emploi, il doit, pour survivre, recourir à l’aide de ses parents ou, carrément, mendier. Au bout de quelques mois, il finit par trouver un petit job. Il est engagé par une entreprise qui se charge, entre autres activités, de l’entretien d’un ancien cimetière israélite situé dans l’ancienne médina de Casablanca. Un cimetière qui existe toujours mais qui ne reçoit plus de morts depuis 1947. Ladite entreprise s’en occupe depuis 2003. Mohamed perçoit un salaire de misère qui lui permet à peine de subvenir à ses besoins les plus élémentaires sans plus. Et au fil du temps, il arrive de plus en plus difficilement à boucler ses fins de mois. Il se met alors à chercher une autre source d’argent. C’est alors qu’il se rappelle vaguement avoir entendu un jour que les ossements des morts de confession juive étaient très recherchés par les charlatans pour les vertus qu’on leur prêtait en sorcellerie. Pourquoi, se dit-il, ne pas en profiter du moment qu’il travaille sur le lieu idéal, un cimetière juif ? Notre homme est de plus en plus convaincu de son plan mais ne peut pas se charger tout seul d’une telle entreprise. Il lui faut trouver un complice. Il propose l’idée à son ami Ali, lui aussi chômeur. Mohamed introduit d’abord Ali auprès de son employeur qui le recrute à son tour. Les deux complices peuvent alors entamer leurs opérations. Ils creusent une première tombe, en exhument quelques ossements et se rendent à Souk Jmiaâ, au quartier Derb Soltane, pour proposer leur marchandise. Les herboristes et autres charlatans sont preneurs et règlent rubis sur l’ongle. Les deux hommes repartent avec un petit paquet. Prenant goût à l’activité, ils remettent ça une deuxième fois. Pour la troisième opération, les deux malfaiteurs décident de changer de lieu de vente. Ils commencent alors à prospecter à Sidi Maârouf et nouent des relations avec des acheteurs potentiels à qui ils promettent de livrer la marchandise le mardi 8 novembre. Mais ce jour-là, au moment de passer la transaction, ils sont surpris par les éléments de la police qui débarquent pour les arrêter en flagrant délit. Le réseau d’informateurs à Sidi Maârouf fonctionne bien.

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