Editorial

Petit bonjour

Les soufflets retombent, toujours, de la même manière. Tout à coup. La montée est autant un mystère que la retombée. C’est l’air ambiant — l’environnement, comme on dirait aujourd’hui— qui détermine ces deux opérations. Le soufflet lui-même n’y est pour rien. Le soufflet de la visite du Roi d’Espagne dans les présides marocains du Nord est retombé aussi vite qu’il est monté. «Pourquoi tu ne te tais pas ?», a dit le Roi d’Espagne excédé à Hugo Chavez. Ce dernier, dans une conférence ibéro-américaine, traitait copieusement José Maria Aznar de fasciste plus dangereux qu’un serpent. Zapatero  devant le visage blême de son Roi, défendait son prédécesseur — et néanmoins adversaire politique — qui avait été élu démocratiquement. A la fin, ne pouvant entendre davantage les élucubrations de Hugo Chavez, le Roi d’Espagne s’est senti obligé de quitter la salle. Annus horribilis pour Don Juan Carlos. Ces derniers temps, là où il va, il y a un esclandre. Quand ce ne sont pas des photos de sa personne que l’on brûle, ce sont des slogans hostiles, quand ce ne sont pas des appels à l’abdication, ce sont des agressions verbales. Le Roi Juan Carlos n’est jamais aussi bon que quand il crée l’actualité. Mais il n’est pas bon,  quand il lui court après.

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