Economie

Monétaire : des fondamentaux solides

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La dette privée se porte bien au Maroc. Dans un rapport daté du début du mois de janvier, BMCE Capital Emissions dresse un constat relativement reluisant de l’évolution des Titres de Créance Négociables qui ont connu, toutes tendances confondues, une amélioration de leurs performances, et ce malgré un net recul du volume global traité. Ce dernier a totalisé 8.208 millions de dirhams en 2005 pour l’ensemble des instruments, affichant une baisse de 24,5% par rapport aux 10.880,10 millions enregistrés en 2004. Les Billets de Trésorerie ont, selon l’étude de la filiale de BMCE Bank, représenté 45,8% du montant global émis sur le marché de la dette privée en 2005, contre 37% en 2004, avec un montant placé de 3.958,5 millions de dirhams. Les Bons des sociétés de financement ont, pour leur part, représenté 17,3% de l’ensemble des émissions de l’année pour un montant  de 1.495,5 millions. Le marché obligataire, et bien qu’ayant chuté en 2005, dispute toujours la première place aux Billets de trésorerie avec une part de 36,9% du marché de la dette privée, alors qu’il représentait plus de la moitié en 2004.
L’année 2005 restera, cependant, caractérisée par des périodes de tension sur les taux et qui « s’est traduite par un certain attentisme des intervenants ». Ceci explique, en partie, la décision du Trésor de recommander de surseoir en 2005 à deux projets d’emprunts obligataires, et non des moindres, à savoir Méditel et «un organisme supranational». Dans ce registre, on notera la levée de fonds sur le marché local par la Société financière internationale, filiale de la Banque mondiale, et qui a fait appel à la majorité des intervenants, à savoir 8 réseaux placeurs. D’un montant total de 1 milliard de dirhams, elle a rencontré un franc succès dans la mesure où elle a été sur-souscrite 1,2 fois.
En ce qui concerne le marché des Bons du Trésor à court terme, et qui représente l’un des moyens les plus importants dans la politique d’intervention de la Banque Centrale pour réguler le marché monétaire, la banque casablancaise note «une concentration de l’offre des investisseurs sur le moyen et long termes en prévision d’une stabilité des taux longs». Elle souligne aussi le contexte exceptionnel de cette année budgétaire caractérisée par les arriérés de la Caisse de compensation dus à la flambée des cours du pétrole combiné au poids relatif aux dépenses des départs volontaires. L’évolution des taux affiche cependant des performances contrastées. Si la maturité de 2 ans améliore son rendement de 28 points de base à 3,29%, réintégrant par la même occasion la bande des taux directeurs de la Banque Centrale, les maturités 5 ans et 10 ans  reculent de 7 et 15 points de base, respectivement, à 3,95% et 4,74%.
Pour ce qui est du marché primaire, constitué par l’émission de nouvelles valeurs mobilières, on signalera d’une part une orientation
du Trésor vers le moyen et long termes, avec des levées de 79,6 milliards de dirhams au total, et d’autre part, la volonté des autorités monétaires de ménager les taux du court terme pour ne pas dégrader les taux d’épargne. Les taux appliqués aux comptes sur carnets, l’un des principaux fédérateurs de l’épargne nationale, sont, en effet, indexés sur la performance des Bons du Trésor.

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