Les politiques publiques, les réformes importantes ainsi que les programmes de différentes natures lancés par les pouvoirs publics comportent inévitablement des actions invisibles pour l’opinion publique mais déterminantes pour la réussite.
N’importe quelle réforme nécessite un énorme travail en amont de mise à niveau législative, légale et réglementaire, sans oublier la reconfiguration des outils et dispositifs administratifs. Ce process de transformation est parfois même plus ardu et nécessite plus d’engagement parce qu’il touche en fait le structurel et l’organisationnel. Mais il constitue en même temps la partie la plus ingrate parce que la moins spectaculaire. Le volume de travail de révision législative auquel a dû s’atteler le gouvernement au lendemain de sa nomination pour pouvoir mettre en marche le plus rapidement possible la généralisation de la protection sociale, la réforme de l’éducation ou de la santé, en est le parfait exemple.
Des programmes comme Forsa, Awrach ou encore les dispositifs de soutien d’urgence ont retenu l’attention de l’opinion seulement à travers les chiffres des bénéficiaires ou des financements alloués. Mais presque personne ne s’attarde sur les milliers d’acteurs et de partenaires qui ont dû être mobilisés, les milliers de conventions et contrats qui devaient être préparés et signés, la multitude de détails complexes à régler sur les plans juridique, technique, administratif et logistique. Pourtant c’est là le vrai coeur de la machine.