La majorité a décidé d’attaquer de manière collective l’épineuse question des prix. Face à une problématique complexe et compliquée comme la flambée des prix des produits alimentaires, plusieurs attitudes sont possibles.
Certaines sont constructives, d’autres improductives et d’autres encore opportunistes, voire populistes. Évidemment, les adeptes de la politique politicienne, avec relents électoralistes, tiennent là une occasion de rêve pour revenir sur le devant de la scène et tenter de sortir de l’oubli dans lequel ils sont tombés depuis les urnes. La vraie réflexion à mener sur la question des prix ne peut pas l’être seulement dans le cadre politique, partisan ou même technocratique. C’est un sujet éminemment scientifique et technique qui requiert de mettre à contribution des universitaires, des analystes, des experts et des chercheurs dans les sciences et disciplines de l’économie. A travers le monde, la question de la formation des prix et de leur évolution n’a à ce jour été efficacement solutionnée par personne.
Le rôle des politiques et des partis est de favoriser la réflexion positive, de créer les conditions pour une intelligence collective et de faire en sorte que les petits calculs partisans ne prennent pas le dessus sur le sujet principal. Pourtant, certains politiques ou autres ont tendance à n’en faire malheureusement qu’une occasion de marquer des points. La preuve, ils dépensent plus d’énergie à sonner le glas et à vociférer qu’à réellement faire des propositions concrètes ou, au moins, d’essayer.