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Oujda : Les universitaires se rebiffent contre les conditions de transport urbain

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Facebook semble faciliter la communication entre les étudiants de l’Université Mohammed Ier et les différents instituts de formation au niveau de la ville d’Oujda pour ce qui est des différentes formes de protestation contre la vétusté des moyens de transport urbain. Les sit-in de protestation, le blocage momentané de la circulation et les appels au boycott de l’abonnement mensuel ont trouvé un écho favorable chez une importante frange des étudiants. Depuis le début de ce mois, les sit-in se tiennent devant le siège de l’une des sociétés de transport urbain afin de la pousser à optimiser son service et à renouveler son parc d’autobus. Des centaines d’élèves et étudiants arrivent souvent en retard à leurs établissements scolaires et doivent attendre plus d’une heure pour trouver une place dans des bus souvent bondés. Ce qui impacte négativement leur scolarité. En même temps plusieurs élèves ont été victimes d’agressions, car soit ils sont obligés de prendre le bus très tôt le matin, soit l’attendre à une heure tardive le soir. D’autant plus que plusieurs de ces bus représentent un danger pour leurs usagers vu leur délabrement. De fait, les étudiants universitaires organisent chaque jour des sit-in devant les locaux d’une société de transport. Ils le font car ils sont contre ce qu’ils qualifient de conditions lamentables de transport urbain et de prix exorbitants des abonnements. Leur grief à l’égard de l’une des deux sociétés qui assurent le transport urbain au niveau de la ville d’Oujda s’accentue depuis plus d’un mois. Dans le but de désamorcer la situation, plusieurs réunions ont été tenues en présence des représentants des deux sociétés qui assurent le transport urbain, des représentants des autorités locales, de la commune urbaine ainsi que des représentants des étudiants. Mais sans résultat palpable, expliquent les protestataires qui tenaient un sit-in, mardi dernier, devant le siège de l’une de ces sociétés. «Nous avons tenu des réunions avec ces sociétés le 21 octobre, puis le 18 novembre et une troisième au cours de la semaine dernière. Et si la société «Chark» s’est montrée compréhensible et s’est engagée à optimiser son parc et à renforcer ses lignes par des rotations rapides aux heures de pointe, la société «Annour» refuse d’améliorer ses services», explique Anas Moumni, président de l’association constituée par les étudiants et les élèves pour sensibiliser à l’importance de rehausser la qualité des services proposés par les transports collectifs. 
«Le prix de l’abonnement mensuel, 90 DH, et le fait  que nous soyons obligés de prendre deux lignes au lieu d’une ligne directe à partir des quartiers à forte densité estudiantine nous préoccupent aussi», note de son côté l’étudiant Imad Bouabdellaoui qui ajoute qu’avec les étudiants du supérieur seuls, ces sociétés font plus de 3 MDH de recette par mois. «On mène ce type de protestations dans le cadre de ce que nous assure la nouvelle Constitution qui est venue à point nommé pour mettre tout un chacun devant ses responsabilités. Le temps de l’anarchie est révolu et lorsqu’on demande des services à la hauteur du nouveau Maroc, on est dans notre droit et on n’est contre personne», ajoute l’étudiante Sanae Fathi, l’une des protestataires du dernier sit-in.

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